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L’attente des résultats est une période stressante. À titre indicatif, ayant passé les écrits le 4 octobre, j’ai eu le résultat le 8 novembre (sur le site lagendarmerierecrute.fr). Sur les 15.000 inscrits, nous n’étions plus que 3.000 toujours en course.
L’étape suivante c’était donc l’épreuve physique de gendarmerie (EPG) et les entretiens. Convocation reçue, ce serait les 5 et 6 décembre au Centre de Sélection et de Concours (CSC) de Rennes…
Bon, on va pas se mentir, s’il fallait être préparé aux écrits, pour l’EPG c’est encore plus vrai. Ne faites surtout pas l’erreur de vous surestimer, ou de sous-estimer le parcours de l’épreuve, parce que sinon vous allez à l’accident (échec ou blessure).
L’EPG consiste en un parcours d’obstacles, une simulation de combat et un transport de charge. Elle est chronométrée pour le parcours et le simulation de combat. Pour le transport de charge, vous avez tout le temps dont vous aurez besoin. Voici le truc en détails.
Le parcours
Ça consiste en un circuit de 50m, dont il faudra effectuer 6 tours, soit au total 300m de parcours. Les obstacles sont variés et sollicitent l’ensemble du corps. Voici le parcours en détail. Le chronomètre démarre au début de l’épreuve de parcours.
Ligne de départ
RAS
Contournement de plot
Sans toucher ni déplacer. Si touché, le jury peut demander au candidat de le remettre en place
Tapis de sol à sauter
Sans mordre ni toucher. Si mordu ou touché, le jury demandera de resauter l’obstacle (1m80 pour les hommes 1m60 pour les femmes).
Contournement de plot
Idem
Escaliers
3 marches, 1 plateforme, 3 marches. Le candidat doit poser au moins un pied en montant, un pied en haut et un pied en descendant
Contournement de plot
Idem
Escaliers
Idem
Contournement de plot
Idem
Franchissement de haies
2 haies de 40cm de hauteur, espacées de 3m, sans toucher ni renverser. Si déplacé, le candidat devra replacer l’obstacle et le resauter
Contournement de plot
Idem
Simulation de muret
Franchir une barre fixée à 90cm de hauteur. Le candidat peut le toucher uniquement avec les mains ou/et les pieds. Après franchissement, simuler une chute avant ou arrière (alterné à chaque tour), se relever et repartir.
Ligne de départ
RAS
Après avoir effectué 6 tours (chaque fois, on nous a annoncé le nombre de tours effectué, et comment chuter – dos ou ventre – après le muret), on enchaîne avec la simulation de combat, elle aussi chronométrée. Le chronomètre n’est pas stoppé !
La simulation de combat
Ici, c’est tout une question de technique plus que de force. Il s’agit de soulever un poids (36kg pour les hommes, 25kg pour les femmes). Le poids repose au sol, est relié à une poulie au mur par un câble, puis une sangle ou une corde.
La simulation est divisée en trois ateliers : la traction, les chutes et la poussée.
Les tractions et poussées sont affaire de technique, plus que de force. À la traction, bras demi-fléchis, descendez sur vos appuis et tirez pour soulever. Gainez à fond, en mettant votre poids vers l’extérieur. C’est votre poids qui fait le travail. Pour la poussée, c’est pareil.
Une poignée dans chaque main, les mains au niveau des épaules, poignets droits (pas « cassés »), coudes au corps, et on verrouille tout. Même principe, poids du corps et gainage. On regarde le plus loin possible devant soi, on fait les arcs de cercle en faisant de petits pas rapides (plutôt que des grands pas, pour éviter les glissades qui feraient reposer les poids). Ah, et un point important : vos chaussures ! Vous êtes en salle, le sol pourrait glisser un peu, surtout à la simulation de combat. Préférez les chaussures de sport indoor (badminton), et vous serez tranquilles.
Fin du chrono
Ici, vous aurez droit à 1 minute de récupération avant la suite. Utilisez-la pour reprendre votre souffle de manière active : marchez doucement, respirez doucement et amplement, faites ralentir votre cœur. Encore un peu d’effort et vous aurez fini.
Le transport de charge
Ici, il est question de soulever et transporter un sac de sable (45kg pour les hommes, 25kg pour les femmes) sur une distance de 15m (7m50 aller, 7m50 retour) et le reposer doucement. Il ne faut pas lâcher le sac à l’arrivée ! Imaginez que vous transportez une victime d’accident.
Tout est dans la technique, encore une fois. Fléchissez les genoux, soulevez l’une des extrémités du sac, reposez-la sur votre avant-bras en appui sur votre cuisse, puis soulevez de l’autre main le reste du sac et amenez-le sur votre avant-bras. Relevez-vous en soufflant, et c’est parti.
Regardez au loin, respirez, ça sera vite fini. Vous disposez de 3 essais pour réussir, mais je vous conseille de tout faire pour y arriver au premier : à chaque nouvel essai, vous serez encore plus fatigué.
Au CSC de Rennes, nous avons eu deux gendarmes comme jurés, un lieutenant-colonel et un major. Très gentils, ils nous ont parfaitement expliqué le parcours dans le détail, un obstacle après l’autre, avec démonstration et conseils. Ensuite nous avons eu droit à un tour en groupe pour essayer chaque obstacle et en appréhender la difficulté. Puis, nous sommes partis à l’échauffement et les passages ont commencé.
Le temps au chrono vous donne votre note. La note éliminatoire étant moins de 3/20, soit un temps supérieur à 4’30 pour les hommes et 4’40 pour les femmes.
Pour ma part, je ne visais clairement pas une super note, n’étant pas grand sportif. Mais au moins ne pas être éliminé, et peut-être avoir la moyenne, c’était bien. Au final, j’ai fait un 4’13, soit entre 5 et 6. Bof… Et autant être honnête, à la fin, j’étais cramé de chez cramé. C’est très cardio, intense, sur un petit laps de temps.
Pour la préparation, il faut mettre l’accent sur le cardio plutôt que l’endurance, en faisant du fractionné. Essayez de vous exercer sur des parcours le plus proche possible de celui de l’EPG, avec les moyens du bord ou en gymnase si vous le pouvez. Ce n’est vraiment pas à prendre à la légère, mais c’est faisable (ben oui sinon y aurait pas des centaines de candidats sélectionnés tous les ans).
Source : Julien sur le forum G comme Gendarme
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