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Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé ce lundi 19 mai 2025 un durcissement notable des règles encadrant les interventions des forces de l’ordre en cas de refus d’obtempérer. Dans un télégramme adressé aux préfets, le ministre a indiqué que les gendarmes et policiers seront désormais autorisés à engager systématiquement la poursuite d’un véhicule ayant refusé de s’arrêter à une injonction.
Une réponse à une menace croissante
Bruno Retailleau, qui vient d’être élu président des Républicains, justifie cette mesure par la montée en puissance de ces infractions, qu’il qualifie de "menace pour l’ordre public" et de "danger pour les forces de l’ordre ainsi que pour les tiers".
Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, 24 900 délits de refus d’obtempérer ont été recensés en 2024, dont près de 20 % considérés comme aggravés, souvent avec mise en danger d'autres usagers de la route.
Une nouvelle doctrine d’intervention généralisée
Jusqu’à présent, les courses poursuites était limitées aux cas jugés les plus graves : fuite d’un individu dangereux ou auteur d’un crime de sang. En dehors de ces cas extrêmes, les forces de l’ordre n’étaient pas systématiquement autorisées à engager une poursuite.
La nouvelle instruction de Bruno Retailleau entend harmoniser les pratiques sur l’ensemble du territoire. Elle autorise désormais la poursuite de tout véhicule refusant d’obtempérer, sans exception.
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